Sous la plume de Jeanne

Sous la plume de Jeanne

Stationner ma vie en zone bleue

Si je vous dis « zone bleue », vous me répondez quelque chose du genre « disque de stationnement pour ne pas me prendre une amende ». Vous me répondez « espace proposé aux conducteurs qui cherchent à se garer pour une durée déterminée, un temps limité »… Mais voilà. Vous venez de lire le titre de ce billet et vous vous demandez (peut-être) « où veut-elle en venir ? »

 

Où ? En zone bleue justement. Des zones bleues intrigantes et qui interrogent de par la proportion de centenaires qu’elles accueillent. Le terme de « zone bleue » (originellement « blue zones ») répertorie cinq endroits du globe où a été recensée la plus forte concentration de super centenaires. Elles ont été nommées ainsi et identifiées par deux démographes. Il semblerait donc que certaines zones géographiques soient plus propices que d’autres à la longévité en bonne santé.

 

J’ai donc regardé une carte du monde pour situer ces cinq nids de centenaires. Il s’agit de la région de Barbagia en Sardaigne, de l’île d’Ikaria en Grèce, de la communauté religieuse d’Adventistes du septième jour de Loma Linda en Californie, de l’île d’Okinawa au Japon et de la péninsule de Nicoya au Costa Rica.


Les récurrences communes à ces zones bleues sont, entre autres, une activité physique régulière, un lieu de vie peu urbanisé, proche de la nature, une vie peu stressante, des proches qui nous entourent, une alimentation basée essentiellement sur des produits bruts peu transformés, une consommation raisonnée d’alcool.

 

Depuis que j’ai appris l’existence et le secret des zones bleues (sachant que  la longévité s’explique à 10% par les gènes et à 90% par le mode de vie), j’ai décidé d’exporter le modèle des zones bleues dans ma vie.

 

A partir de ce jour, je promets de faire bon usage de toutes ces recommandations. L’activité physique je pratiquerai. Que ce soit en extérieur ou dans la douce intimité d’une alcôve, promis je m’y tiendrai. Je consommerai sans modération les moments d’amitié et d’amour. Je veillerai à délester le poids de mon empreinte carbone (cela ne fait pas partie des caractéristiques communes aux zones bleues mais ça ne peut pas faire de mal). J’aurai une consommation raisonnée d’alcool. Juste un peu de vin (et de champagne..) pour l’ivresse du cœur. S’enivrer d’amour. Parce que s’enivrer d'amour est important.

 

S’enivrer, de quoi au juste ? « De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous »…  « Demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : Il est l’heure de s’enivrer ! Enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise".

(Charles Baudelaire)

 

 

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Image parStephanie Albert de Pixabay



23/05/2020
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