Sous la plume de Jeanne

Sous la plume de Jeanne

Fais moi juste un signe pour me faire comprendre que tu vas bien

 

Je fais partie de ces personnes qui pensent volontiers que nos chères âmes défuntes continuent de nous accompagner par-delà leur incarnation, d’autant lorsque le lien mutuel qui nous unissait était puissant.

 

Mon père est parti un 14 avril 2014. Probablement parti aux champs Elysées, ce lieu dans la mythologie grecque où séjournent les défunts vertueux et qui goûtent leur repos après leur trépas. Le départ de mon père a été soudain, violent avec pour ceux qui restent, tant de questions à jamais sans réponse de sa décision d’en finir.

 

Depuis, à sa façon, l’âme de mon père s’est manifestée parfois pour me faire comprendre qu’il était toujours là, près de moi. La réalité des faits ne souffrent d’aucun doute possible.

 

Pour vivre au mieux les dix ans de la disparition de mon père, j’ai eu envie de l’inviter à se manifester à sa façon, lui demandant, ce faisant, de me faire entendre qu’il était en paix, serein. Une fois cette intention exprimée, comme une bouteille jetée à la mer, je suis passée à autre chose, espérant sans espérer, attendant sans attendre.

 

Il y a deux jours, ma meilleure amie, non voyante, m’appela, désespérée. Sa jeune minette s’était enfuie. Mémère s’était fait la belle. Deux jours plus tard, malgré les photos de Mémère affichées dans le quartier, malgré les rondes régulières des uns et des autres, point de Mémère.


Comment pouvais-je contribuer à apporter mon aide à cette amie pour qui Mémère était devenue depuis peu le rayon de soleil de sa vie ? Par un avis de recherche publié sur Facebook, par mes pensées aussi.

 

Ce matin, alors que je mélangeais au fouet avec une belle énergie un yaourt et du lait (pour préparer des yaourts), je pensais à mon père et m’entendis lui dire « Et si tu te manifestais en aidant mon amie à retrouver sa minette ? Cela me ferait comprendre que tu vas bien, que tu es en paix, heureux et que tu es à mes côtés dans ce moment un peu délicat à vivre pour moi ». A peine avais-je émis cette intention que le téléphone sonna. Mon amie m’annonçait qu’elle venait de retrouver Mémère. Je sentis une petite bise légère autour de moi, aussi éphémère qu’inattendue.

 

La bonne nouvelle annoncée, je remerciais mon père de ce signe inespéré, de son amour indéfectible, de m’avoir ainsi apaisée.

 

 



13/04/2024
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